"Tenez-vous prêts à subir les conséquences" : le Yémen met Londres en garde après les frappes sur Sanaa
Par la rédaction de The Cradle, le 30 avril 2025
Le Yémen a déjà ciblé des navires britanniques par le passé en réponse à la participation de Londres à la campagne menée par l'ancienne administration américaine contre le pays.
Le gouvernement yéménite a publié une déclaration le 30 avril mettant en garde le Royaume-Uni contre la poursuite de sa participation à la campagne américaine de frappes aériennes meurtrières contre le Yémen qui a débuté le mois dernier.
"Avec son arrogance britannique habituelle, le ministère britannique de la Défense a annoncé sa participation à une opération militaire conjointe avec l'ennemi américain contre notre pays, visant des zones au sud de Sanaa... Le gouvernement affirme que l'ennemi britannique doit mûrement réfléchir aux conséquences de son implication et se préparer à en assumer les conséquences",
a déclaré le gouvernement de Sanaa.
"Tout en nous engageant à riposter à cette agression illégale et injustifiée, nous soulignons qu'elle s'inscrit dans le cadre des efforts anglo-américains incessants en soutien à l'ennemi israélien, en tentant de bloquer le soutien du Yémen à la Palestine, permettant ainsi à l'ennemi israélien de poursuivre son génocide à Gaza", a-t-il ajouté.
La déclaration du gouvernement a également indiqué que le Yémen s'opposera au "trio infernal" formé par les États-Unis, le Royaume-Uni et Israël, ainsi qu'à "tous ceux qui gravitent autour".
Cette déclaration intervient quelques heures après que le Royaume-Uni a annoncé sa première attaque conjointe contre le Yémen avec Washington depuis l'entrée en fonction du président américain Donald Trump cette année.
Le ministère britannique de la Défense a affirmé que les attaques ont visé un "ensemble de bâtiments" utilisés par les forces armées yéménites (YAF) et le mouvement Ansarallah pour stocker des drones, ajoutant que l'attaque a été menée après une "planification très minutieuse" afin d'éviter des victimes civiles.
Londres a joué un rôle de premier plan dans la campagne initiale contre le Yémen, lancée en janvier 2024 par l'ancienne administration américaine de Joe Biden.
En réponse, les forces yéménites ont frappé à plusieurs reprises des navires britanniques en mer Rouge et dans le golfe d'Aden l'année dernière.
L'annonce britannique fait suite à au moins six frappes aériennes américaines qui ont touché la province de Sanaa le 29 avril.
Il y a deux jours, environ 70 migrants africains ont été tués lors de frappes américaines contre un centre de détention dans la province de Saada. Des dizaines d'autres ont été blessés.
Le ministère de l'Intérieur du gouvernement de Sanaa a déclaré que le refuge, situé dans l'ancienne prison de Saada, était supervisé par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et la Croix-Rouge.
En réponse, les YAF ont déclaré avoir riposté en lançant des missiles et des drones contre l'USS Harry Truman en mer Rouge, ajoutant avoir contraint le porte-avions à battre en retraite vers le nord. Ils ont également déclaré avoir frappé un site israélien "vital" dans la ville d'Ashkelon.
Les avions de combat américains lancent des attaques meurtrières contre le Yémen tous les jours depuis le 15 mars, date à laquelle Trump a intensifié la campagne lancée par l'administration précédente l'année dernière.
Cette campagne de bombardements fait suite aux mesures prise par le Yémen visant à réimposer une interdiction de navigation israélienne dans la mer Rouge et ailleurs, ainsi qu'à la reprise des attaques de drones et de missiles contre Israël après que Tel-Aviv a relancé la guerre contre Gaza le mois dernier.
Le Yémen a frappé à plusieurs reprises des porte-avions américains en réponse à la campagne de Washington, qui a coûté environ 1 milliard de dollars et épuisé les stocks d'armes, sans pour autant avoir d'impact significatif sur la YAF et Ansarallah.
Traduit par Spirit of Free Speech